Une Lune De Plus

Une aube douce et lumineuse. Le printemps était là, temps du renouveau, temps de la joie. Cerim avait toujours bien aimé cette saison, si particulière, suivant le terrible et délicieux hiver. Un vent mélancolique soufflait dans la large avenue, jouant faiblement avec les mèches de ses cheveux pâles, tandis qu’il avançait. Derrière lui, une imposante garnison au couleur du Rilarwen. Les prêtres marchaient d’un pas calme, le visage fermé, les traits figés, silencieux. Le Seigneur Ethéré, lui, souriait presque. Son imposante hallebarde dans la main gauche, engoncé dans son armure blanche, on eut dit quelque avatar divin. Après tout, c’était bien comme cela que son peuple pieux le voyait depuis plusieurs années.
Il jeta un bref coup d’œil à sa droite. Tenary, au côté d’Erunth, son Intendant, étaient là eux aussi.
La vague humaine ne faisait aucun bruit, pas un murmure ne l’agitait. Néanmoins, quelques fenêtres s’ouvrirent, pour observer le spectacle. Des regards curieux, voir un peu craintifs étaient posés sur la procession. Cerim avait déjà bloqué une fois la Capitale par les armes. Voulait il recommencer ? Bientôt, le cortège gagna en poids, rejoint par divers badauds souhaitant en savoir plus. Eux aussi gardaient le silence, comme prit dans cette étrange atmosphère.
Seul Cerim à vrai dire semblait heureux.

- "Belle journée Tenary, non ?"

La jeune femme sursauta, surprise. Elle sourit en voyant que son ami la regardait. Son sourire disparu rapidement, alors qu’elle murmurait.

- "Oui. Belle journée."

Cerim hocha la tête, comme si il notait mentalement quelque chose. Ils poursuivirent leur chemin, retombant dans ce silence apaisant, quoique tendu d’une certaine manière.
Ils étaient arrivés sur l’un des centres de la place. Tant de fois, Cerim avait posés ses pieds dessus, pour palabrer. Ces derniers temps, il avait délaissé cette place tant détestée, préférant ce consacrer à de plus intéressante tâche.
Mais à nouveau, il était là.

Tenary et Erunth l’avaient suivis. Ils étaient tout deux derrière lui. La jeune prêtresse avait les deux mains serrées sur autour de son bâton. Elle s’était particulièrement bien habillée aujourd’hui, en ce printanier matin. Son habituelle robe de simple prêtresse avait été abandonnée pour une autre, toujours aussi simple, mais plus élégante. Blanche et noire, jouant avec ses courbes.
Erunth avait gardé la tête droite, mais ses yeux s’étaient clos, alors qu’il déglutissait.

- "Erunth. Prends mon arme."

L’Intendant les rouvrit, les yeux braqués sur le dos de son Seigneur. Ce dernier le fixait d’un œil. Il ne tendait pas la hallebarde. Erunth s’approcha, d’une démarche lourde, presque hésitante. Le Seigneur Ethéré lui accorda un infime sourire, avant de tendre le bras gauche.
L’Intendant posa une main tremblante sur le manche gelé de l’arme. Il croisa le regard noir de son Seigneur. Ce dernier hocha brièvement la tête, avant de retirer précautionneusement sa main.
Le geste était fort.
Erunth se recula, se plaçant aux côtés de la prêtresse.

La garnison du Rilarwen s’était mise en place. Tous fixaient leur Seigneur, qui observait la scène. Il poussa un soupir. Une foule éparse s’était également agglutinée, attendant l’inévitable discours.
Cerim sachant que celui-ci était long, ne les fit pas attendre davantage.

- "Teliarok. En ce mois de Mars, je te dis adieu."

Cette fois-ci, quelques murmures agitèrent les gens rassemblés. Cerim ne leur laissa pas le temps de spéculer.

- "Maintenant que le pourquoi de ma présence ici est éclaircit, je compte clarifier les « raisons ». Et pour cela, j’en suis le premier désolé, il faudra que je parle un peu des événements passés."

Comme à son habitude, le visage du Seigneur Ethéré ne laissait entrevoir aucune émotion. Mais, Tenary le connaissait mieux que beaucoup. Il prenait beaucoup de pauses, laissant le vide ponctuer ses paroles, un peu comme si il voulait lui-même s’en convaincre. Mais, elle savait qu’il n’abandonnerait pas.

- "Je tiens également à vous dire à tous, que nul n’est responsable de ma décision. Au cas où cela puisse intéresser ou alléger le cœur de quelques personnes, sait on jamais. Il y a de cela plusieurs années, nous étions en guerre contre la Tri-Alliance. J’ai accepté cette guerre imposée, même si une précédente guerre contre les Phénix venait juste de se terminer, après d’innombrables années de conflit. Les batailles se sont enchaînées. Trois adversaires, le temps passait, lentement. "

La voix de Cerim baissa. Malgré les années, il se souvenait parfaitement de tout cela.

- "Et, le terrible, l’inévitable, le douloureux ennui est arrivé, plus puissant que tous, plus puissant que moi. C’était vers la moitié du conflit. J’ai poursuivis, faiblement, comme un poisson sur la berge sableuse d’une rivière tourmentée. C’était, la première fois que je ressentais si fortement cette sensation, à peine esquissé lors du conflit contre les Phénix. A ce moment, je m’étais décidé à partir. Et puis au final… une étincelle de lucidité m’a retenu. Laisser les Guerriers Disparus, affaiblis, seuls ? Non. Cette étincelle, je la dois aux Guerriers Disparus, mais également aux Justiciers de l’Au-delà."

Il s’inclina, ses cheveux retombant et cachant ses yeux clos.

- "Soyez en remerciés."

Il se redressa, un sourire affiché aux lèvres.

- Mais cela avait trop duré. Avec l’accord de mes membres, j’ai commencé à organiser la riposte. Lâche pour beaucoup, elle est pour moi l’acte le plus courageux de mon existence. Petit à petit, notre projet grandissait, tout était fin prêt. Et nous l’avons lancé, cette Manifestation. Nous n’en espérions pas grand-chose, hélas. Mais le fait est qu’elle porta ses fruits, et le conflit le plus long de ma vie se termina. Et pourtant…

Cerim regarda Tenary, derrière lui. Sans la quitter des yeux, il poursuivit.

- Et pourtant, c’est à ce moment précis que j’ai su que ma carrière s’arrêtait. Ou plutôt, je l’ai su avant de lancer la Manifestation. La vérité est que, si j’arrêtais de me battre pendant une année entière, si j’arrêtais maintenant, c’était la fin. Jamais plus je n’aurais eu la motivation de remonter à mon meilleur nouveau. Mais j’ai stoppé, me coupant moi-même les veines, pour arrêter un conflit terrible. Ne croyez pas que je veuille que vous applaudissiez. C’était mon choix, et je n’en regrette aucun, j’ai préféré stopper pour une bonne chose."

Son sourire avait disparu, engloutit par les ombres de son visage. Il dévisageait cette foule. Comment ces paroles seraient interprétées, il n’en avait cure. Ce n’était pas une confession qu’il faisait, juste un adieu.

- "Voilà pour les raisons. L’ennui, et le manque de motivation, ainsi que le manque de temps qui paracheva le tout. Et maintenant, j’aimerai poursuivre sur un ton plus joyeux."

Sa main droite s’éleva, paume ouverte. Une invitation silencieuse et discrète. Tenary, s’approcha, timide, hésitante, ne sachant trop comment prendre ce geste. Lui était-il seulement destiné ?
Elle était juste derrière son ami, mais la main de ce dernier était toujours levée. Craintivement, elle posa ses doigts sur cette paume gelée, arrachant un sourire au Seigneur Ethéré. Elle déglutit, en faisant un pas, se plaçant au même niveau que Cerim, au regard de tous.

- "En effet, j’ai nombre de remerciements à faire, pour les innombrables années qui trouvent aujourd’hui leur conclusion. Les premiers, je les adresse à vous, Guerriers Disparus, amis et compagnon d’arme. En vous rejoignant, la veille de la Raznarok, c’était plus par curiosité qu’autre chose. Je ne pensais pas rester après cette dernière. Mais je suis resté, sans doute grâce à vous. Merci pour tout, Haketum, Liomko, Zartull, Ghravun, Yilawen, et Zarwen. J’ai également une pensée pour nos regrettés Geawen et Falcor. Je vous souhaite à nouveau, à vous tous, bonne chance. J’ai une totale confiance dans vos actes. Après tout… C’est vous qui avez été les premiers et les seuls à me convaincre de vous rejoindre."

Avec un sourire en coin, il s’inclina à nouveau. Tenary le sentit pousser un soupir discret. Elle sentit également le frisson qui l’agita, au moment de se relever. Il avala sa salive, et la prêtresse été sûre que c’était la première fois qu’elle voyait Cerim ému. Une émotion discrète, et invisible pour beaucoup. Elle serra un peu plus fort les doigts de son ami, qui lui répondit peu de temps après.
Le regard de Cerim s’arracha des Guerriers Disparus.

- "Mes seconds remerciements, vont à mes alliés. Seigneurs du Contre-Ordre, Kah, et Wilin. Vous avez été avant d’être mes alliés, des amis, malgré un départ peu prometteur. Vous avez mon respect, et ma sincère amitié. Bonne continuation à vous tous. Je tiens également à remercier, Lorenth de Nayemontic, pour l’amitié qu’il a partagé avec les Guerriers Disparus."

Il croisa le regard de Kah, et hocha imperceptiblement la tête. Une manière silencieuse de lui demander de prendre garde aux Guerriers Disparus.

- Azurs, Valkhar et Lorentz. Vous avez réussi à conquérir mon amitié, après avoir eu mon respect. Laissez les langues médisantes s’agiter, si j’avais dû quitter l’île dès qu’un mécontent m’importunait, vous n’auriez pas eu l’occasion de me rencontrer. Mon avis n’est pas supérieur au leur, néanmoins, je sais ce que vous valez. "

Une troisième fois, son buste se pencha. Il n’avait toujours pas lâché la main de Tenary, qui curieusement ne souffrait pas de la fraîcheur de celle de Cerim.
Lorsqu’il se redressa, il attendit un moment avant de continuer.

- "Pour m’avoir convaincu sans le vouloir de rester, je remercie les Justiciers de l’Au-delà. Kitana, Eylorann félicitation pour la convivialité de votre antre, et pour m’avoir permis d’y rester. J’espère que tout ce passera pour le mieux pour la suite. "

Cette fois-ci, Tenary s’inclina avec son ami. Elle savait, car Cerim le lui avait confié, que sans eux, il aurait arrêté la guerre contre la Tri-Alliance, et pire, aurait quitté l’île, amer et triste. Pour lui avoir donné un peu de leur bonheur, un peu de joie, elle s’inclina.
Cerim fut vaguement surpris, mais il n’en laissa rien paraître, si ce n’est l’ombre d’un sourire.

Son visage a nouveau visible, il semblait concentré. Ses yeux se perdirent dans les cieux, cherchant au dessus des nuages la force de poursuivre. Cette force qui lui avait fait défaut ces derniers jours.
Il déclara, pensif, en passant en revu la foule.

- "Je remercie également la guilde du Spiritum Diabolis. Indépendamment de ma volonté, force est de constater que mon histoire est étrangement mêlée à la vôtre. Merci d’apporter un peu d’animation quand l’île en à besoin, merci de me faire parfois sourire. Quelques mots particuliers pour certains de vos membres. Cherazade, de Kerlinia, merci à vous pour les brillants combats et les belles missives échangées. Vos Dunes sont l’un des rares endroits, où avant d’y aller, je ressentais un peu de cette appréhension commune aux mortels. Appréhension bien vite remplacée par la joie de croiser le fer. A Chaser de Balbur, je voudrais m’excuser de ne pouvoir monter à votre niveau. Une nouvelle bataille contre vous m’aurez fait plaisir. A Roigan, et à sa fille Levalla, j’adresse mes sincères remerciements pour les défis menés, ainsi que pour les missives échangées. Levalla, je ne prétend pas avoir beaucoup connu votre mère, mais je connaissais au moins ses talents guerriers. Je remarque avec plaisir que vous en avez hérité. J’ai une pensée pour Aethis, de Cinath, pour les missives et les combats échangés, certes, mais aussi pour cette étrange amitié partagée. Une pensée également, pour ce qui est le seul acte que j’ai regretté, à savoir les destructions perpétrées, il y a à présent très longtemps, en Helkir. Je m’en excuse à nouveau. "

Le discours avait été un peu plus long que pour les autres, car nombreuses étaient les fois où le Rilarwen avait eu affaire aux démons du Spiritum. Il se conclut là aussi par une révérence.

- "Ah, pendant que j’y pense, un dernier mot, pour Nychtolep d’Urgoth. Je ne loue pas mes prêtresses."

Un bref sourire, avant de poursuivre.

- "Merci à l’ensemble de la Communauté de la Couronne Cuivrée pour les combats proposés. Arémis, Tralin, cendres de Killashandra, Drigrin, ces mots étaient pour vous. Je rends également hommage à l’émissaire d’Elrulinde, pour avoir été la première personne à m’énerver réellement. C’est un exploit comme un autre."

Moins profondément, il s’inclina néanmoins.

- "Les quelques amis, si le terme convient, glanés au cours de ces années reçoivent mes remerciements. Peut-être se reconnaîtront ils d’eux même. Peut-être pas."

Cerim garda le silence un long moment. Pourtant, il n’avait pas encore fini. Presque avec résignation, il déclara.

- "Plus pragmatique, un message pour mes ennemis. La guerre ne s’arrête pas. Je vous souhaite bonne chance."

Une nouvelle pause, puis un sourire.

- "Et enfin, à tout ceux que j’ai blessés par mes paroles, sachez que je ne regrette aucuns mots. Je n’accorde pas mes excuses facilement, seule Dame Jessica en aura aujourd’hui. J’ai peut-être été parfois légèrement cinglant dans mes paroles, voir cruel. Allez, rassurez vous. Désormais, je m’occuperai exclusivement de « ce qui me regarde », comme on me l’a souvent dit. "

Il souriait. Combien de fois avait il entendu ces quelques mots ? Impossible à dire. Oui, à bien des reprises, il avait donné son avis, illégitime, sans doute, mais il n’avait jamais obligé personne à l’écouter.
De toutes façons, peu nombreux sont les personnes qui peuvent faire changer les décisions de Cerim.
En concluant sa phrase, il caressa la main de Tenary, la faisant sourire. Ce qui le regardait. Elle.

- "De nombreuses années guerrières s’achèvent. Je suis heureux de partir aujourd’hui. Après tout, c’est le printemps. Un renouveau pour moi. Un renouveau pour ma guilde. Prenez soin de Teliarok."

La voix de Cerim mourut. Un nouveau soupir, encore plus abs que le précédent le traversa. Des yeux, il parcourait la foule. Puis il regarda Tenary, et lui sourit. Faiblement, à peine une lueur sur son visage obscurci. La jeune prêtresse sentit son cœur se contracter, en proie à la culpabilité. C’était elle, qui par son silence, par son froid, avait décidé Cerim à stopper sa vie de guerrier. Elle le savait. Sans elle, jamais il n’aurait douté. C’est vrai qu’elle détestait la guerre. Mais de quel droit avait-elle pu pousser son ami à changer de chemin.
Lentement, le Seigneur Ethéré des terres glacées du Rilarwen secoua la tête. Il approcha la tête, si proche qu’elle pouvait sentir son souffle froid contre son oreille.

- "Je prends mes décisions seul."

Puis il la prit par la taille, avant de faire un premier pas en arrière.
Tant d’années…
Un second. Tenary le suivit.
Tant d’année pour en arriver là.
Un troisième. Il avait dit ce qu’il avait à dire.
Pour en arriver là, à reculer devant une foule, à se retirer pour laisser les autres s’exprimer.
Un quatrième. Il releva la tête, défiant les Seigneurs présents de s’avancer, de prendre sa place.
S’exprimer sur ce qui restera la dernière déclaration de Cerim, hors réponse aux réactions.

Enfin, il s’arrêta. Tenary était serrée contre lui, le dévisageant. Il était heureux, cela se voyait. Heureux, et aussi mélancolique. Cerim quittait une vie qui lui était chère, qu’il aimait plus que tout. Plus que tout ?
Sentant son regard, il tourna les yeux vers elle, lui accordant un sourire.

Oui. C’était une belle journée.

Citation :: Le bougre de grand viking était encore en retard! Pourtant c'est pas faute de l'avoir prévenu à l'avance!
Il arriva donc l'air ahuri et essouflé, accompagné de ses plus fidèles partouzards ..euh lieutenants afin de rendre un dernier hommage à son cher ami. Tout en reprenant son souffle, il écoutait attentivement les palabres du seigneur éthéré.
Une fois remit de ses efforts, il ne put s'empécher de faire une constation accablante d'un ton colèrique:

Boudiou, mais c'est qu'fait froid ici...Y'a pas moyen d'remettre le chauffage en r...

Puis se rendant compte de sa connerie, il s'arrêta net. Et oui, Cerim était présent...ceal expliquait tout! Heureusement pour lui, l'éthéré ne l'avait point entendu tellement il était concentré. Hake décida donc de la fermer pour ne plus se faire remarquer...
Il était à présent en totale symbiose avec la foule, appendu aux mots de son ami.
Lors des remerciements, on le vit même verser une lame tout en gardant l'air digne afin de dissimuler son émotion. Il venait de réaliser cette fois ci(même si cela faisait déjà un moment qu'il le savait) que son compagnon de la première heure et avant tout son ami s'en allait! Lui même qui fut sa première recrue, lui même avec qui il partageait ses premières ripailles et beuveries sur l'île, lui même qui fut son successeur...
Cette disparition allait donc laisser un grand vide dans son coeur comme dans la guilde! Heureusement, il n'était pas seul pour surmonter cela.

A la fin du discours, il restait l'air pensif, comme cherchant ce qu'il allait bien pouvoir dire... Après quelques longues minutes d'un pesant silence sur la place, il se décida enfin à rejoindre l'estrade. Il passa à coté de Cerim sans lui lacher un seul regard pour ne point craquer...
Il prit son souffle et commença à dire ce qu'il avait à dire:

Je ne vais pas tergiverser trop longtemps et vais essayer de faire bref! De toute façon, il n'est pas nécessaire de faire un long discours pour qu'il sache à quel point il tenait pour nous et à quel point il nous manquera....Arf et merde! J'ai tout résumé avant même d'avoir vraiment commencé!
Bon tanpis , ce qui est dit est dit! J'continue alors!
Mon Cece, je veux te remercier pour tout ce que tu as fait pour la guilde mais aussi pour l'île! Ton oeuvre ne restera à mon avis pas anodine ni pour nous Guerriers Disparus, ni pour le reste de l'île! Qu'aurait été Télia sans le glacial Cerim?
Dire que je t'ai vu naitre au sein de ma guilde...bon j'vas pas aller jusqu'à dire que j't'ai changé tes couches mais presque! Même si à ton entrée tu étais plus vieux... Enfin je ne vais pas aller plus loin...
Après t'avoir vu nous rejoindre, je te vois donc nous quitter...Je sais que cette décision ne date pas d'hier mais rien ne pourrait-il te faire changer d'avis? Même pas mes fesses???Si tu veux, jt'e les montre! Je sais à quel point tu aimais que je me déculotte en public...

Se souvenant d'une des interventions du viking après la guerre contre les phénixs, la foule le hua pour qu'il ne le fasse pas.

Bande d'infames comploteurs! Ils ne veulent même pas que j'essaie de te retenir! Tanpis, j'le fais quand même!

Au moment au il commençait à baisser le tissu, Zartull accouru pour l'en empècher car il avait vu dans la foule, des fourches prêtes à être lancées.

Toi aussi alors! Diantre, mais tout le monde veut donc que tu partes!

Zaza lui expliqua alors à l'oreille le pourquoi du comment il avait agi comme cela...Le grand viking haussa alors les épaules tout en adressa un regard plein de dédain à la foule.

Aucun respect pour mes coutumes! Vraiment!
Bon mon Cece, que puis je te dire de plus? Je te le répète encore une fois: tu vas terriblement nous manquer! Tu vas nous manquer à nous mais aussi à tes ennemis! Ben oui, ils aimaient tellement se faire remettre en place et maintenant que tu pars, ils n'auront plus aucune retenue... Ca leur fait mal à eux aussi mais bon, sans garde fou, il ne peuve lutter contre leur nature d'imprudents et parfois d'insolents!
Je vais me sentir bien seul à ton départ! Surtout que Falcor nous a définitivement quitté, tout comme Geawen, que Liomko se doit de partir et de renoncer à son royaume et que Zaza va devoir retourner dans un pélerinage plus long que jamais...Je vais me retrouver comme aux premières heures de la guilde...enfin heureusement, il restera Zarwen et Yilawen pour me soutenir, eux qui sont là depuis le début aussi pratiquement. J'ose espèrer qu'ils m'aideront à surmonter ce douloureux passage, ce dur renouveau... Car en effet, ce n'est point la mort qui nous attend mais plutôt un nouveau démarrage! Puissions nous retrouver un Cerim, un Falcor , un Liomko ou encore un Geawen! Des seigneurs de la "race" des grands en clair!

Ca y était, l'émotion était à son comble chez le grand viking, cela se voyait dans ses yeux. Il était temps désormais de dire au revoir à son plus fidèle ami...

Voila donc! Ton départ sera peut être un mal pour un bien...l'avenir nous le dira! En tout cas, c'est ce que j'espère tout comme j'espère te revoir un jour parmi nous!
Allez, vas! Au revoir mon ami!

S'en était trop...Le visage digne, il ne put retenir les larmes qu'il essayait de contenir depuis un bon moment déjà. Au bout de quelques instants, après avoir commencer à pleurer doucement, Hake ressemblait à une vraie fontaine bleau...d'eau! Aussi, n'entendant aucun rire, il comprit qu'il pouvait réellement se lacher et sauta alors dans les bras de Cerim, le serra bien fort une dernière fois avant de lui soufller un dernier "Au revoir" au creux de l'oreille....

Zartull était donc accouru pour empécher son chef en second de faire une bétise... Heureusement qu'il l'avait retenu a temps... une fourche, sa fait mal!
Il profita donc du fait d'etre monté sur l'estrade pour ajouter son petit mot au départ de son ami éthéré.

Cérim je ne sais que dire. Ton départ nous était connu depuis longtemps, et le moment est venu pour toi de quitter la scène comme tu nous l'avait promis. Mais meme si nous nous étions habitué a l'idée de ton départ prochain, cela fait quand meme un choc de voir un ètre de ta qualité nous laisser seul sur Télia.
Bien sur nous avons toujours les spiritums et de nombreux seigneurs qui restent, mais tu étais irremplaçable.

Zartull prit une longue inspiration et reprit son discour

Tu fut l'un de mes mentors tout comme Haketum. Vous m'avez formé a l'art de la guerre, mais aussi a l'art de la parole et du verbe. Ce que je suis devenu, c'est en partie grace a toi.

Pour tout ce que tu as fait, je n'aurais qu'un mot a dire : Merci. Merci Cérim.

Et le Viking se tut. Il lança un dernier long regard a son ami et se recula pour laisser aux autres la parole. Il ne se sentait pas d'humeur a faire le pitre. Un etre qu'il avait cru inamovible prenait son envol. Et ces moments la sont toujours difficiles.
Mais toujours l'esprit viking perdurerai, et jamais Cérim ne serai oublié. Il viendrait grandir la liste des monuments qui avaient construits la guilde et sa réputation... Geawen, Falcor, Liomko. Et Cérim était l'un d'entre eux. Toujours leurs esprits seront près de nous. Ils étaient des guerriers, ils étaient des hommes, ils étaient Viking.

Combattant élitiste Nombre de messages : 176 Date d'inscription : 28/06/2005

Le vent commença à souffler sur la place… Yilawen , mélancolique, écouta Cerim dire son discoure. A l’évocation du nom de ses compagnons du cercle et du siens, la tristesse souffla en lui, balayant les derniers espoirs de ne pas pleurer. L’ange savait qu’il était un homme, et que souvent, l’éthique disait q’un homme ne devait pas pleurer, mais c’était plus fort que lui. Il s’avança vers la place, pour dire ces adieux.
Yilawen , pour l’occasion, avait refusé de porter son armure de cérémonie. Il savait que ce préoccuper de son apparat était bien futile pourtant, il ne pouvait se résigner à porter autres choses que cette vieille armure usée, celle là même qu’il avait mit lors de la quête des parchemins, et durant toute les batailles qu’il avait menés. C’était un simple hommage, pour Cerim, que de porter l’armure, dans lesquelles ils s’était battus à ses côtés, dans lesquelles, ils étaient devenus frères d’armes, comme tous les membres du cercle ici rassemblés.

« Cerim, aujourd’hui, est pour moi un funeste jour…Tu nous quittes, à mon grand regret. Nous avons combattus ensemble, et quand je dit nous, je ne parle pas que de toi et moi, je parle aussi des braves vikings du Rilarwen, ainsi que ce de Ysaeniver. Tu mas guidés, tu mas secouru, tu mas aidé à reformer mon armée, et aujourd’hui, grâce à toi, Ysaeniver n’a jamais été aussi prospère et puissante ! Et je t’en remercie. Aujourd’hui, je l’affirme, je suis plus que fière d’avoir été sous ton commandement. Ta réputation, et ton franc-parlé, sauf ton respect, ma bien fait marrer !!!!!! »

Le faite que Yilawen parle ainsi à Cerim, d’abord poliment, mais ensuite avec un certain laissé allé choqua quelque personne.

« Bon !!!Assez de discours mielleux boss !!!!!! »

Il fit un sourire moqueur.

« Tu veut partir ? Très bien !!!! C’est ton choix, et je ne te disuadrais pas, de toutes façon, j’en suis bien incapable… Mais je vais te dire mon avis, même si je sens que tu t’en fou complètement !!!! Je suis contre le faite que tu partes !!!!! Mais bon, tu as prit ton choix. De toutes façon on ce reverat forcément !!!!!! »

Il lui fait un sourire malicieux.

« Un Jour, les walkiries viendront nous chercher, et alors, on se soaulera pour l’éternité avec Thor et cie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et oui Cerim, tu vas devoir voir ma sale tronche pour l’éternité !!!!! HA HA HA HA HA !!!!!!!!

L’ange avait soit bus, soit tentait d’exprimer tous ce qui ressentait, pour ne pas ce laisser submerger par l’émotion. Il reprit, plus calme :

« Tous ce que tu à accomplis, restera gravé. Car, pour reprendre une phrase qui n’est malheureusement pas de moi, : Ce que l’on accomplit dans ça vie, résonne et reste gravé pour l’éternité !!!!!!!
Alors tu vois !!! Pas de soucis à ce faire !!!!!
Et merci pour tous, ce que tu a fait, pour nous et pour moi !!! Et pour terminer, je vais te dire une petite phrase dans ma langue natale, celle de ,feu, le peuple des anges de la lune !!!

Il s’éclaircit la gorge et dit :

“ALM POLSTERAMO SHIBONU !!!!! ONTE REGUYOPA RAZMI UI CALOPID!!!!! MOPAR CALOPID !!!! »

« Ce qui signifit : Allez le vieux !!!! On se retrouvera bientôt !!!! Très bientôt !!!! »

Il fit un pas en arrière.

« Allez !!!! A plus boss !!!! A bientôt !!!! Reste toi même !!!!!!!! Et encore une fois merci !!!!! »

Yilawen recula. Il se fonda dans la foule, et les larmes ce mirent à couler sur ses joues juvéniles… Il leva la tête et regarda une feuille qui volait, balloté par les vents. Elle s’éloigna bientôt de son arbre, porté vers les cieux. L’ange songeant , pensa :

« Cette feuille est un peu comme Cerim… Elle part de l’arbre de notre grande famille qu’est le cercle, et est porté vers les vents. Mais, peut être que le vent la ramenera ? »

Cette idée lui fit sourire…

« Oui, qu’importe les épreuves et les entraves du futurs !!! Avant de rejoindre les dieux, nous nous reverons , boss, amis, mon frère car, pour moi, c’est ce que désormais tu es… »