La naissance d'un viking

Le royaume de Galaun était un royaume pacifique où la joie de vivre était présente. Le royaume était gouverné par Geawenelin, mère de Geawen son fils unique.
Le château royal était situé en hauteur, sur un plateau et surplombait les Mer du Nord !
Les guerres étaient très rares dans ces contrées, cela n’empêcha pas que les soldats de ce royaume connaissaient l’art de la guerre ! Bien que la royauté existait, le peuple pouvait voter pour élire un représentant ou trancher un dilemme. La vie s’écoula sans heurt et sans dommage.

Mais, lorsqu’un messager vint sur les terres de Galaun un jour d’automne, les événements se bousculèrent et le destin fit tourner sa roue.
Le messager arrivait du Nord Est, de la baronnie extérieure, ensanglanté, il s’écroula devant les portes des remparts qui protégeaient la cité ! Les serviteurs de la reine le ramassèrent et lui apportèrent les soins nécessaires pour sa survie, en vain ! La reine demanda de préparer des obsèques dignes pour ce courageux guerrier qui avait accompli sa tâche jusqu’au bout.
Le message qu’il transportait, était de mauvaise augure ! En effet, un seigneur du nom de Krahoz avait rassemblé une horde de trolls, de gobelins, d’orcs et tout autre monstre pour envahir les royaumes des peuples du Nord ! Ces troupes pillaient, massacraient, torturaient les civils ainsi que les soldats adverses. Rien ne les arrêtait.

Geawenelin envoya des éclaireurs, et ceux-ci apportèrent des mauvaises nouvelles de jour en jour ; les alliés fidèles tombèrent un par un sous la masse de l’armée de Krahoz !
Le plan de défense et d’entrée en guerre s’organisait. Les forges et les armureries se mirent à produire jour et nuit, on pouvait entendre les claquements métalliques que les forgerons faisaient pour la construction des armes et armures dans toute la contrée. L’armée de Krahoz avançait de plus en plus, et la reine décida de contacter ses derniers alliés pour entrer en guerre.
Les quelques royaumes restants acceptèrent de s’allier pour repousser les hordes sauvages qui dévastaient les contrées.

Par un beau matin de début d’hiver, les troupes de Geawenelin et de ses alliés partirent de leur royaume afin de défendre leur honneur.
Les batailles se faisaient de plus en plus hargnues et violentes, les troupes de Geawenelin faisaient des ravages dans le camp adverse. Bien qu’elles gagnaient de plus en plus de batailles, les troupes de Geawenelin commençaient à s’épuiser et les pertes se faisaient de plus en plus lourdes. La bataille finale se déroula sur le bord des Mers du Nord. Krahoz était perché sur une large corniche qui lui permettait de dominer ses troupes par la hauteur. La horde sauvage était divisée en plusieurs groupes d’attaque.

Les valeureux guerriers de Galaun étaient sur le sable, en rang et prêt à se battre. Geawenelin galopa devant la ligne de marchage de ses guerriers, en claqua son épée sur les armes de ses soldats. Quand elle mis fin à la scène, le silence envahit cette partie du monde par encore souillée par la mort et le sang des batailles. Les mouettes s’étaient tues et la brume recouvrait la mer de son linceul….

Un cor retentit et Krahoz retira son épée à deux lames de son fourreau et poussa un hurlement. Les hordes sauvages déferlèrent vers les troupes des soldats. Geawenelin fit de même que Krahoz, elle brandit son épée et hurla:
« Chargez »

Ce fut le seul mot pendant de longues heures que l’on pouvait entendre pendant la bataille.

Le courage des soldats était inébranlable malgré le surnombre de leurs adversaires, les armes s’entrechoquèrent et le sang coula. Les pertes chez les Galauniens étaient sévères, la horde sauvage n’avait aucun sentiment de gloire et d’honneur.
La horde sauvage amena les guerriers contre la falaise, ils étaient encerclés.

Krahoz décimait beaucoup de valeureux soldats qui étaient sur sa route, il descendit de sa monture et s’avança vers Geawenelin, épée à double lame en garde. Geawenelin se battait comme une furie, arrachant la vie des ses ennemis aussi vite qu’ils pouvaient s’en apercevoir.
Mais le ka avait frappé, et Krahoz profita que Geawenelin lui tournait le dos pour lui planta son épée. Elle hurla de douleur et tomba à genoux. Krahoz retira son épée et la lui brandit au dessus de sa tête. Geawen se battait du mieux qu’il put, car malgré son jeune âge, les maîtres de guerres lui avait enseigné les moindres secrets de l’art de combat rapproché ainsi que la maniement de l’arc et des lances. Il entendit un hurlement qui recouvrait les bruits de la bataille et vit sa mère en train de s’écrouler sur le sable entachée de sang. Geawen porta sa main à son arc et brandit une flèche, celle-ci vint se planter dans la main de Krahoz avant qu’il ne puisse mettre fin à la vie de Geawenelin.
Krahoz avait oublié pour les moments toutes pensés de mise à mort de la reine et foudroya du regard Geawen. Il ordonna à ses troupes de se rassembler et d’amener les galauniens contre la paroi de la falaise.

Il restait une cinquantaine de soldats encore vivants qui étaient dorénavant dos collé à la paroi calcaire.La plupart sentirent la mort approchée. La horde se rapprochait pour porter une attaque ultime.

Soudain, une corne de brume s’éleva sur le champ de bataille. Tous les combattants se figèrent. Au loin, des drakkars sortirent de la brume. Ils accostèrent la plage et les portes des vaisseaux s’ouvrirent. Une multitude de guerriers vikings donnèrent l’assaut à la horde sauvage. Geawen cru à un miracle et garda son sang froid en attendant que les nouveaux combattants soient rapprochés pour brandir son épée et d’ordonner de se battre.

Les vikings ne firent pas de cadeau à l’ennemi, peur de rien, ils tuaient avec une telle brutalité que Geawen n’avait pas encore vue de son jeune vivant.

Krahoz repéra une nouvelle fois le fils de celle qu’il avait blessé mortellement. Un rictus se forma sur le coin de ses lèvres. Il s’avança vers Geawen, en abattant vikings ou galauniens sur son passage. Arrivé au 2 mètres de son adversaire, il s’exclama :
« Après la mère, ma lame goûterait bien le sang du fils. »
Geawen entendit ses paroles et se retourna assez vite pour esquiver la parade de Krahoz. Un combat s’engagea entre les deux seigneurs, Krahoz réussit à blesser Geawen à plusieurs reprises, mais ce dernier avait de la rage au cœur, et le mal que lui rongeaient ses blessures ne l’empêchait pas de porter de violents coups. Après une contre attaque de Krahoz, Geawen fit un bond en avant, un deuxième et planta son épée dans le front de son adversaire. Sur le visage de Krahoz se dessinait une incompréhension et celui-ci tomba sur la plage des Mers du Nord. La horde sauvage se figea comme par un enchantement maléfique et restèrent immobiles. Sous le regard des galauniens et des vikings, ces derniers les achevèrent tous un par un.

Geawen partit à la recherche de sa mère blessée. Quelques instants plus tard, il la retrouva adossée sur la paroi de la falaise. Il la prit dans ses bras. Geawenelin sourie à son fils avant qu’elle ne toussa violemment.
« Mon fils, aujourd’hui est un grand jour…..non seulement tu t’es montré digne de notre lignée mais tu as renversé le régime de Krahoz ! Le peuple de Galaun a un nouveau roi maintenant. »
« Mère, je ne veux point que vous mourriez, on va vous transporter jusqu’au château et on vous portera les soins appropriés… »
Geawenelin le coupa :
« Non, mon fils, les dieux m’appèlent, je dois m’en aller …. », une nouvelle toux plus agressive stoppa les dires de la reine en l’emporta au royaume des cieux.

Une larme parcourue la joue de Geawen.Il déposa sa défunte mère sur le sable fin et se redressa. Il appela deux guerriers.
« Transportez la dépouille de notre reine jusqu’au château royal »
Les deux soldats s’occupèrent de leur tâche.

Au milieu du groupe des vikings, se tenaient fièrement leur chef, sa seule et unique arme: une hache très tranchante avec des incantations religieuses viking gravées dessus. Il possédait une grande barbe touffue et ses yeux étaient glacials.
Il s’avança vers Geawen et le salua :
« Bien le bonjour à vous seigneur… »
« Geawen…Geawen du royaume de Galaun, fils de Geawenelin. »
Le roi viking reprit :
« Heureux et faire votre connaissance en cette journée bien peu rayonnante dans votre cœur. Je me nomme Haketum du royaume de Temsoba, je pense que notre intervention est le fruit de nos dieux vikings. »

Un sourire s’éclaira sur le visage de Geawen et lui répondit :«
Alors comme ça vous êtes vikings…nous nous connaissons pas, mais je pense que l’on pourrait s’entendre, le peuple et moi-même vous remercie de votre aide si miraculeuse qu’elle soit…..

Sur la plage des Mers du Nord, les survivants de la bataille ramassèrent les cadavres. La brume se retira et le soleil rayonna sur cette partie du monde libéré…

La victoire acquise, Haketum fut accueuillit dans le chateau du nouveau souverain Geawen. Il ne pouvait s'empêcher de repenser à tout ce qu'il avait vécu durant ces derniers jours et même c'est dernière semaine.
Il faillit faiblir en repensant à sa famille qui fut massacrée mais il se resaisit de suite car un viking ne peut pleurer, c'est un signe de faiblesse extrème.
Geawen ayant senti la tristesse de son nouvel allié et ami lui offrit vivres et réconfort. Haketum géné , se sentit obligé de parler à Geawen de son passé et de son royaume qu'il avait quitté depuis des semaines afin de lutter contre les armées démoniaques.

Tu sais, cela fait bien longtemps que j'ai quitté mon royaume de Temsoba. J'y ai vécu de terribles moments avant de m'en aller combattre. Ma famille, les populations et moi même furent surpris de voir arrivé un soir les armées démones sur terres d'habitude si paisibles. Nous avons été pris de court et les démons eurent le temps d'incendier les chaumières et assassiner les enfants avant que nous ayons pu réagir.
Ces hordes bêtes de démons croyaient, ne voyant aucune opposition, qu'ils pourraient massacrer les peuples sans difficultés. Mais mes puissants guerriers et moi même arrivâmes et chargeames sur les hordes d'assaillants. Durant la bataille, je ne me préoccupais plus que de la victoire. J'étais loin de penser qu'un grand malheur était arrivé pendant la bataille...
Nous eumes la victoire et repoussâmes les ennemis hors de nos terres. Fier et acclamé par les survivants , je rentrais retrouver ma famille mais en rentrant dans le cahteau, je m'aperçu qu'il n'y avait aucune vie. Les habituels serviteurs et bonnes femmes n'étaient pas là. Redoutant le pire j'accouru dans ma chambrée ou devait se trouver ma gentille femme. C'est la que je découvrit le drame.

Il s'arreta quelques secondes ayant envie de pleurer mais reprit finalement.

Un démon vert était en train de manger les jambes de ma bien aimée. Stupéfait et pris d'un excès de fureur, de rage, je sortis ma grande hache de derrière mon dos et alla trancher la tête de démon. Je suis resté un long moment sur la dépouille de ma si belle femme. C'est alors que je pris conscience que mes enfants n'étaient pas là eux non plus. J'accourus donc dans leurs chambrées et m'aperçut que eux aussi étaient tous morts.
Ces misérables, ces laches de démons s'étaient infiltrés en douce dans mon chateaux et avaient exterminé tout les occupant.
Desespéré, je me mis à genou et priais. Puis je poussais un cri de rage. Mon bien le plus cher au monde avait désormais disparu et mon unique but était d'exterminer les démons de la planète.
Je ne ressentirai plus jamais le parfum de ma douce et je n'entendrai plus jamais les cris de joie de mes enfants .Nous fîmes le deuil durant quatre jours. Mes peuples étaient désespérés. Il n'y avait plus la joie de vivre qui régnait auparavant. Le cieil étant sombre, la neige pleine de sang.

Ce rendant compte que ce qu'il venait de dire le faisait passer pour un faible, il reprit plus autoritairement.

J'aspire désormais à retrouver mes terres mais pas avant d'avoir accompli ma vengeance. Je tuerai tous les démons de cette planète.
J'espère avoir ton soutien pour les batailles futures et j'espère que l'avenir nous réserve de belles victoires. J'exterminerai tous les mondes jusqu'à ce que la grande faucheuse vienne me chercher.

Dans ces paroles, on retrouvait bien l'attitude, la détermination et la volonté d'un vrai guerrier. Geawen se rendit compte qu'il était réellement prêt à mourir pour défendre sa juste cause.